Par ailleurs, le Sénégal est partie prenante de la quasi- totalité des conventions et normes juridiques internationales mises en place pour préserver les libertés et les droits fondamentaux de la personne humaine.
S’il est vrai que toutes ces dispositions contribuent à promouvoir particulièrement les droits de la femme, il faut souligner, d’une part, l’existence de différences significatives entre homme et femme, et d’autre part, la recrudescence des inégalités malgré les efforts consentis pour l’éradication du phénomène. Ainsi relève-t-on dans le code de la Famille, plusieurs dispositions discriminatoires à l’égard de la femme dont les articles 111 et 196.
C’est dans ce contexte que les cinq (5) Réseaux d’OSC/F partenaires du projet Voix et Leadership des Femmes Sénégal (VLF/Sénégal) ont initié avec les organisations partenaires, un plaidoyer pour la révision de ces deux dispositions discriminatoires du code de la famille.
Afin de mobiliser la communauté, qui ignore souvent les droits humains, il est important de mener des campagnes d’information sur le contenu de ces dispositions afin de pouvoir assurer leur participation dans le plaidoyer. Ainsi, avec l’appui du Projet Voix et Leadership des Femmes Sénégal (VLF/Sénégal), l’AADS a organisé deux ateliers d’informations des OCB de femmes sur le contenu de l’article 196 du code de la famille dans les Régions de Kaffrine et de Kaolack.
L’objectif général est de conscientiser la communauté sur la pertinence du plaidoyer en vue de la révision de l’article 196 du code de la Famille ; de façon spécifique :
- Informer les membres des OCB de femmes des Régions de Kaffrine et Kaolack sur le contenu de l’Article 196 du code de la famille,
- Amener les membres des OCB à comprendre la pertinence du plaidoyer pour la révision de cet article ;
- Amener les membres des OCB à s’engager dans le plaidoyer.
L’activité s’est tenue le 11 Janvier 2023 à Kaffrine dans la salle de délibération de la Chambre de Commerce et le 12 janvier 2023 à Kaolack dans la salle de conférence du Cœur de ville. Lors de ces deux journées, le sujet était présenté par Mme CAMARA Caroline Bassène, Juriste et Coordinatrice de la Maison de Justice de Kaolack. Les autorités administratives et territoriales ont pris part à l’activité qui a enregistré la participation de plusieurs associations de femmes et de jeunes.
La Présidente des personnes vivant avec un handicap rapporte que les femmes handicapées sont plus victimes du refus de paternité à cause de certaines croyances. Des badjenou Gox ont raconté des cas vécus qu’elles ont toujours solutionné par la médiation. La Présidente de la SCOFI soutient que cette activité est venue à son heure parce que permettra aux acteurs d’agir en toute légalité.